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1. |
Dans ta piscine
04:12
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Ah si tu savais ce qu’il me fascine
ton corps mi nu dans ta piscine
sous le soleil qui tombe à pic
sur ta beauté subaquatique
sous le soleil qui tombe à flots
sur ta silhouette au bord de l’eau
Dans ta piscine
Dans ta piscine
Le record mondial des épines
revient aux roses de ta piscine
et tout comme elles toi tu me piques
c’est l’acupuncture romantique
et puis tu éclates en sanglots
c’est du chantage au bord de l’eau
Dans ta piscine
le bonheur est certain
Dans ta piscine
et il te va si bien
Dans ta piscine
même l’amour est certain
Dans ta piscine
jusqu’à l’automne prochain
Et si un jour tu détermines
que je n’ai plus droit à ta piscine
tu verras mon cœur couler à pic
comme un sous-marin atomique
tu verras mon âme faire des plongeons
dans ta piscine jusqu’au fin fond
Dans ta piscine
Dans ta piscine
Oh ma baigneuse acrobate
viens faire la roue sur mon transat
Oh ma Vénus somnambule
dès que tu t’endors le monde bascule
Dans ta piscine
le bonheur est certain
Dans ta piscine
et il te va si bien
Dans ta piscine
même l’amour est certain
Dans ta piscine
jusqu’à l’automne prochain
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2. |
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Je regarde les bateaux-mouche teigneux
Sur la surface aquamarine de la Seine
Les vaisseaux-restaurant qui traînent
Leur fragile cargaison d’amoureux
De japonais Kodak, de yankees à chapeau
Des cow-boy qui au milieu de la plaine d’eau
Saluent les pickpockets qui passent
Et leur donnent un rendez-vous secret à la terrasse d’un café voisin
Dimanche après-midi
Dimanche après-midi
8 mm. en noir et gris
Dimanche après-midi
Moi je m’attarde encore sur ces caravelles parlantes
Qui au son du ragtime le plus miteux
Vous décrivent tout ce que vous avez sous les yeux
Dans toutes les langues de Carthage, Babylone et Babel pour sept euros cinquante
Mais voici que remonte du fin fond des tréfonds des flots
L’écho sinistre du chant d’une sirène d’Ulysse
C’est une vedette gardienne garde-côte de police
Qui chasse des mirages clandestins au fil des eaux
Dimanche après-midi
Le Babel City Tour vous y conduit
Dimanche après-midi
Maintenant je suis le tsunami de touristes
Dans leur soif Notre-Dame Moulin Rouge
Je photographie de mes yeux tout ce qui bouge
Et j’en ressors des top ten, des listes
Mes cinq arrêts de bus favoris
Les dix meilleures impasses de Paris
Le rêve d’un exil en vacances
Transforme toute angoisse en une danse
Tango java hardcore
Sur les bords de la Seine
Dimanche après-midi, 8 mm. en noir et gris
Dimanche après-midi, le Babel City Tour vous y conduit
Dimanche après-midi, terrain de chasse, terrain d’extase, terrain d’ennui
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3. |
Je mute
04:03
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Les garçons dorés
Les filles platine
J’ai déjà donné
Ça me déprime
L’autoroute brillante
Qui te mène nulle part
Tu la trouves excitante
Ça me fout le cafard
Les amours d’un jour
Les divorces du soir
J’en ai fait le tour
Encore le cafard
Je mute
Tout le temps
Je change
Si souvent
Je cherche l’éternité
Dans le changement
Les soirées champagne
Le petit déj vodka
Sur fond de campagne
C’en est fait pour moi
L’ecstasy attitude
Sur le dancing floor
Voilà une habitude
Que je déteste encore
Faire une longue carrière
Vers l’ennui certain
Je te laisse le faire
Moi je saute du train
Je mute
Encore une fois
Je change
C’est plus fort que moi
Je cherche l’éternité
Dans le changement
Les collections d’angoisses
Et de rêves brisés
J’ai rempli les cases
Là je laisse tomber
Ton souvenir qui vient
Abîmer mes nuits
Avec tout ce va et vient
Dis-lui que ça suffit
Car suivre des fantômes
Dans la ville déserte
Au début de l’automne
C’est la pire des pertes… de temps
Je mute
Encore une fois
Je change
Sans me demander pourquoi
Je mute
Encore, encore une fois
Je change
Sans me demander pourquoi
La mutation constante
C’est le seul remède
Contre le clonage
Des journées pareilles
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4. |
Chez Dalila
02:59
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Chez Dalila disait l’enseigne
Chez Dalila la coiffeuse des amants
Chez Samson et Dalila
On perd les yeux
Dès qu’on s’endort
On se réveille vieux
Et chauve
Tous les Hercules du quartier
Tous les philistins les minets
Venaient
Là
Se faire scalper
Chez Dalila coiffeuse attitrée
Venaient
Là
Se faire scalper
Chez Dalila l’apache de la Judée
Chez Salomé la lumière était rouge
Chez Salomé odalisque de salon
Chez Jean-Baptiste et Salomé
On perdait
Très souvent la tête
Tous les prophètes du quartier
Tous les Jésus du week-end
Venaient
Voir
Ce qu’il y avait
Sur le plateau de Salomé
Venaient
Voir
Ce qu’on servait
Sur le plateau de Salomé
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5. |
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J'ai fait 800 chansons d'amour
Pendant mes 8 ans d'amours ratés
Si vous y tenez un de ces soirs
Je viendrai ici vous les chanter
Même si vous n’y comprendrez que dalle
Car elles sont écrites en code secret
Dans la langue de mon pays natal
Que j'ai dû à jamais quitter
Pour ne jamais y retourner
Les chansons d'amour ont ruiné ma vie
Les chansons d'amour ont ruiné ma vie
Les chansons d'amour sont mes ennemies
Maintenant je ne suis plus jamais seul
Mais des chansons d'amour je n'en fait plus
Car je suis sûr que ce sont elles
Qui ont fait de moi un amant déchu
Les chansons d'amour sont dangereuses
Je sais très bien ce que je vous dit
Car si ça ne tenait qu'à elles
Mon malheur c'est leur paradis
Car elles se reproduisent ainsi
Les chansons d'amour ont ruiné ma vie
Les chansons d'amour ont ruiné ma vie
Les chansons d'amour sont mes ennemies
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6. |
Le rêve du samedi
03:15
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Samedi soir les rues sont pleines de folie banale
Me voilà encore à la recherche de la dernière couche-tard
Et si tu me retrouves
dans les bars un samedi soir
tu me verras prêt à tout
pour la conquête d’un nouveau territoire
Car le rêve du samedi
c’est souvent
le cauchemar du dimanche
Solitude du samedi soir qui m’entraîne vers les amours bancales
Expédition perdue dans les labyrinthes du samedi soir
Et si tu me retrouves
dans les bars un samedi soir
prie pour moi, pour que je retrouve
une nouvelle terre d’espoir
Car le rêve du samedi…
Quand nous étions petits c’était la nuit qui nous faisait peur
Maintenant que nous sommes grands
c’est le lendemain qui nous fait horreur
Et si tu me retrouves encore
dans les bars dimanche matin
paye-moi un verre, camarade
ou je te raconterai mon chagrin
Car le rêve du samedi…
Le rêve du samedi
c’est bien toi
Le rêve du samedi
c’est encore toi
Avec tes jambes de dix mille dollars
avec ton sourire de cent mille watts
Avec tes jambes de dix mille dollars
avec ton sourire qui part en fou rire
Allumant les flammes du cœur brûlant du samedi soir
le samedi soir
le samedi soir
une sale histore
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7. |
Les cartes de visite
04:29
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Delphine, 24 ans, standardiste
Catherine, 22 ans, secrétaire avec des velléités de trapéziste
Fatima, 34 ans, danseuse orientale de la rue de Bagnolet
Et Patricia, 19 ans, danseuse de tango qui rêvait d'être actrice
Et cette blonde étrange dont tu n’te souviens même pas du nom
Et quelques rousses aussi dont le souvenir hélas se confond
Toutes les cartes de visite
Que l'amour te laissa
Elles étaient trop petites
Et tu ne le vis pas
Ces petites cartes de visite
Que l'amour te laissa
Mais tu marchais si vite
Que l'amour s'en alla
Nathalie, 28 ans, éternelle étudiante en Lettres biélorusses ou quelque chose dans le genre
Jessica, 18 ans, hôtesse de l’air, sortie d’un film de James Bond et repartie aussitôt dans les pénombres de mes derniers souvenirs
Fatima, encore une fois, stripteaseuse orientale dans le QG des petits cafés de bédouins de la rue de Bagnolet
Et Ingrid, 25 ans, 1 mètre 90, basketballeuse tchèque adepte au sumo érotique
Et tu passes en revue tous ces souvenirs qui s'effacent
Tandis qu'une meute de remords te suit gentiment à la trace
Toutes les cartes de visite
Que l'amour te laissa
Elles étaient trop petites
Et tu ne le vis pas
Ces petites cartes de visite
Que l'amour te laissa
Mais tu marchais si vite
Que l'amour s'en alla
Sotchiko, mannequin manqué japonais, les jambes longues comme des hélicoptères, ennuyeuse comme une soucoupe volante, tendre comme un kamikazé
Et Marina, Marina, la plus folle de toutes et la plus belle aussi, celle qui était partie voir s’il pleuvait sur le Kalahari et qu’on n’a plus revue depuis, jamais depuis
Et puis il y a eu aussi Fatima, mais cette fois c’était presque une autre, insomniaque somnambule nymphomaniaque sans scrupules, je me souviens de toi, je me souviens de ton mari, toujours avec son petit pull bleu marine
Et Maria, bon celle-là, mieux vaut ne pas trop en parler
Toutes les cartes de visite
Que l'amour te laissa
Elles étaient trop petites
Et tu ne le vis pas
Ces petites cartes de visite
Que l'amour te laissa
Mais tu marchais si vite
Que l'amour s'en alla
Toutes les cartes de visite
Que l'amour te laissa
Elles étaient trop petites
Et tu ne le vis pas
Ces petites cartes de visite
Que l'amour te laissa
Tu les lus si vite
Et maintenant voilà
Et maintenant voilà…
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8. |
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J’ai connu le mal de mer
sans quitter la terre
ferme
J’ai rencontré les Jivaros
sans exposer mon pau-
vre épiderme
J’ai franchi le Cap Horn
percé 300 bornes
dans la glace
Et le triangle des Bermudes
a changé de latitude
il est venu sur place
Tu as été
mon train fantôme
Mon tour du monde
en 80 nuits
Tu étais la cité interdite
sur mon carnet de visite
et pourtant
J’ai franchi le champ de mines
de ta muraille de Chine
et maintenant
Je me promène sur ton cou
ta peau de sable mouillé
d’un désert inconnu
Je me promène sur ton tapis
diagramme persan oublié
du paradis perdu
Dans le Sahara de tes yeux
j’ai renié tous les dieux
en même temps
Et dans les eaux de ton Nil sacré j’ai piloté
mon petit panier
comme un enfant
Tu as été
mon stand de tir favori
Mes quelques jours
Mes mille et une nuits
Moi j’étais la Terre de Feu
Toi tu étais le Groenland
Ma petite Alaska
On a dansé sous le Vésuve
Bâti notre refuge
D’Hiroshima
Et je me promène sur ton cou
ta peau de sable mouillé
d’un désert inconnu
Je me promène sur ton tapis
diagramme persan oublié
du paradis perdu
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9. |
Dans ta boite a lettres
03:50
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Je ne veux pas être
dans ta boîte à lettres
cette carte postale
que tu t’empresses de cacher
Je ne veux pas être
à l’ombre de ta fenêtre
ce vagabond de minuit
que personne ne reconnaît
Je préfère rester
même au prix de la routine
Je préfère être la star
de ton journal intime
Squatter la première place
Entre tes DJ préférés
Connaître enfin la grâce
De la solitude partagée
Je ne veux pas être
dans ta boîte à lettres
cette carte postale
que tu t’empresses de cacher
Je ne veux pas être
à l’ombre de ta fenêtre
ce vagabond de minuit
que personne ne reconnaît
Je préfère rester
Voir en quoi tu te transformes
En déesse mère
Ou en un sourire énorme
Devenir chaque fois plus gros
sur ton album photo
comme tous les amoureux
qui restent et deviennent vieux
Je ne veux pas être
dans ta boîte à lettres
cette carte postale
que tu t’empresses de cacher
Je ne veux pas être
à l’ombre de ta fenêtre…
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10. |
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La seule institution
que je respecte
sans discussion
C’est un caprice des hommes
un plaisir des dieux
de chaque fatigue le baume
la route qui mène aux cieux
C’est une des portes du paradis
celle que l’on ouvre en cachette
voyage panoramique sur lit
oasis secrète
Dans le studio dans la pénombre
ou dans le manoir isolé
l’âme qui s’égare et qui sombre
dans une torpeur enchantée
La seule institution
que je respecte
sans discussion
la sieste
Avec le son monotone
d’un très vieux ventilateur
avec la chaleur d’automne
d’une femme une âme sœur
Une adepte de ce culte secret
furtive initiatrice
qui s’éclipse avant le supplice
de se réveiller
Dans le jardin dans la pénombre
tout près d’une rivière cachée
l’âme qui s’égare et qui sombre
dans une torpeur enchantée
La seule institution
que je respecte
sans discussion
la sieste
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11. |
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La mer qui n’en finit plus de n’en plus finir
La mer qui n’en finit plus de n’en plus finir
La mer qui avance masquée parfois jusqu’en plein milieu de l’océan
La mer jusqu’à l’épuisement, jusqu’à ne plus sentir…
Rien… et ne rien sentir
La mer jusqu’au harassement, jusqu’à ne plus sentir…
Rien… et ne rien sentir
La mer jusqu’à l’écroulement, jusqu’à vouloir vomir, jusqu’à vouloir mourir
La la la la la…
La mer
La mer qui n’en finit plus jusqu’à ce que mort s’en suive
La mer qui a oublié où se trouvaient ses rives
La mer sur laquelle je flotte comme un radeau à la dérive
La mer jusqu’à l’agacement, jusqu’à ne plus sentir…
Rien… et ne rien sentir
La mer jusqu’à l’éblouissement, jusqu’à ne plus sentir…
Rien… et ne rien sentir
La mer jusqu’au désespoir, jusqu’à vouloir vomir, jusqu’à vouloir mourir
Jusqu’à ne plus jamais
Vouloir entendre parler
De la mer
Tes yeux, tes yeux d’océan
Tes yeux bleus pleins de néant
Tes yeux dans lesquels je sombre comme un goéland
La la la la la…
la mer
La mer jusqu’à perdre la foi, jusqu’à perdre le foie, ma coquille de noix
sombre lentement
très lentement dans…
Tes yeux, tes yeux d’océan
Tes yeux bleus pleins de néant
Tes yeux de tempête et d’ouragan
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Pablo Krantz Paris, France
Pablo Krantz is an Argentine musician and writer. He sings & he writes in Spanish & in French and has published 8 albums and 8 books in Argentina, France and Spain. Recently he translated the book “Le Spleen de Paris” by the French poet Charles Baudelaire. ... more
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